Réponse : La respiration provoque en effet une émission de CO2 à cause de la combustion des sucres ou des graisses qui se produit dans notre organisme. Mais ce CO2 ne contient pas de carbone fossile ; donc il ne contribue donc pas à l’effet de serre.
Le carbone fossile est un carbone stocké depuis des millions d’années sous terre sous forme de combustible fossile et que l’on va brûler en deux cents ans. Cela a pour effet d’augmenter brusquement le taux de CO2 dans l’atmosphère. Par contre le carbone que nous expirons provient de notre nourriture, qui est issue soit d'un végétal, soit d'un animal qui s’est lui-même nourri de végétaux. Ceux-ci ont capté quelques années auparavant leur carbone dans l’atmosphère, grâce au processus de la photosynthèse. Le carbone que nous émettons quand nous respirons n'est donc qu'un simple retour à l’envoyeur au sein d'un cycle très court. Le bilan est donc neutre : cela n’augmente pas la quantité de GES. A moins de boire du pétrole et de manger du charbon. Si ça vous dit ... Mais peut-être est-ce la cas de certains climatosceptiques ?
C’est pour la même raison que la combustion du bois n’augmente pas la teneur en GES. Mais à la condition expresse que celui-ci provienne de forêts exploitées durablement, c’est-à-dire sans déforestation, en respectant les écosystèmes ainsi que les populations qui vivent sur place.
Ainsi les 150 milliards de tonnes de carbone émis chaque année par la biomasse, qui représentent 30 fois plus que les émissions humaines, ne sont pas considérés comme des gaz à effet de serre car ils ne font que rendre à l’atmosphère ce qui a été puisé quelques années auparavant. En effet les végétaux absorbent du carbone grâce à la photosynthèse, ce qui permet leur croissance. Puis ils se décomposent ou servent de nourriture à des animaux qui réémettront ce carbone dans l’atmosphère lors de la respiration. C’est pourquoi si les écosystèmes sont stables, le bilan des émissions de carbone par la biomasse est neutre, même si les échanges sont quantitativement très importants.
Par contre s’il y a déforestation, le carbone contenu dans la biomasse de la forêt est émis en grande quantité dans l’atmosphère, ce qui contribue à l’accroissement du taux de GES. C'est pourquoi la déforestation qui a lieu dans les forêts primaires est un facteur important d'émission de GES.
La fluctuation du taux de CO2 selon les saisons montre l'importance des échanges entre la biomasse et l’atmosphère. Elle est due à la dissymétrie entre les hémisphères nord et sud : il y a davantage de terres émergées au nord qu'au sud, et pendant l'été l'hémisphère nord capte une quantité importante de CO2, qui sera réémise ensuite.
Avant l’ère industrielle, le taux de CO2 moyen dans l’atmosphère était remarquablement stable d’une année sur l’autre, et cela depuis plusieurs milliers d’années. Cela montre bien que ce sont les émissions de CO2 fossiles depuis l’ère industrielle qui ont perturbé cet équilibre.
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