Nouveau record en 2015
Comme prévu, l'année 2015 a battu un nouveau record de températures juste après le record de 2014. En cause : le réchauffement climatique, structurel, couplé à un fort El-Nino (conjoncturel). Ce phénomène périodique accentue le réchauffement pendant une période comprise entre un an et deux ans. Il avait déjà contribué au record très marqué de 1998. Ce dernier avait fait dire aux climatosceptiques "les températures baissent depuis 1998" puis "les températures n'augmentent plus depuis 1998". Force est de constater que ces températures continuent d'augmenter, mais avec des fluctuations annuelles qui correspondent pour une bonne part à l'alternance El-nino/El-nina.
Les quatre agences qui calculent les températures mondiales montrent que l'augmentation des températures est supérieure à 1 degré en 2015 par rapport aux températures pré-industrielles : 1,15 (NOAA), 1,06 (Hadley Center), 1,01 (UAH), 1,10 (GISS). En moyenne décennale, l'augmentation est de 0,91 (NOAA), 0,83 (Hadley Center), 0,87 (UAH), 0,92 (GISS). Les 5 derniers records de températures depuis les premières mesures sont tous postérieurs à l'année 2000 : 2015, 2014, 2010, 2013, 2005 et 2009 pour trois de ces agences. Seule l'UAH ne fait pas des deux dernières années un record, mais on s'en rapporche.
Rappelons que quatre institutions donnent régulièrement les températures mondiales : la NOAA (USA), le GISS/NASA (USA), le Hadley Center (UK), UAH (USA, uniquement satellites). Nous donnons ci-dessous les graphiques pour chaque agence. Les chiffres donnés correspondent aux différences de température par rapport à une moyenne. Nous avons ramené ces différences à une même moyenne, les températures pré-industrielles, qui correspondent par convention à la moyenne de la période 1850-1900.
C'est cette moyenne qui fait référence pour les objectifs des conférences climatiques, les fameuses COP. L'objectif de Copenhague est de limiter l'augmentation d'ici la fin du siècle à 2°C, et l'objectif de Paris est de ne pas dépasser 1,5°C. Les scientifiques s'accordent à dire que dépasser 1,5°C aurait des conséquences graves et que dépasser 2°C provoquerait des basculements considérables. La trajectoire actuelle dépasse largement ces objectifs.
Sources des données :
NOAA : National Oceanic and Atmospheric Administration (USA). Températures NOAA
GISS : Goddard Institute for Space studies, qui dépend de la NASA. Températures GISS
Hadley Center : dépend du Met Office (UK). Températures Hadley Center
UAH : University of Alabama in Huntsville (USA). Ne prend en compte que les données des satallites. Températures UAH