Les objectifs européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont respectés : -34% en 2020 par rapport à 1990, en grande partie grâce à la rénovation thermique des bâtiments. La production électrique voit également ses émissions diminuer d'au moins 50%, grâce à la progression des énergies renouvelables (ENR) et malgré la diminution de la part du nucléaire.

Electricité

 

Emissions de Gaz à Effet de Serre pour l'électricité en France, scénario Ademe 2030

Sources

Production Mtep

Facteur d'émission (g eC/kWh) par source

Emissions GES‌ (Mt eCO2)

%

Nucléaire

18,7

2

1,2

15%

Hydroélectricité

5,7

1

0,18

2%

Eolien

8,3

2

0,52

7%

Photovoltaïque

3,3

15

1,5

20%

Gaz

1,1

116

4,1

55%

Total Electricité 2030*

38,2

6

7,5

100%

* le facteur d'émission global est déduit des facteurs d'émissions par sources selon Ademe 2010

 

 

Emissions en 2030 avec un facteur d'émission identique à celui de 2010 :

 

 

 

 

Electricité 2030 avec fe 2010 consommation *

38,2

23

27,3

 

Electricité 2030 avec fe 2010 EDF *

38,2

13

15,4

 

* le facteur d'émission de la consommation moyenne d'électricité en France (source Ademe) est presque le double de celui de son principal producteur, EDF. Car le réseau français a besoin d'importer des réserves d'équilibrage souvent issues d'énergies fossiles, du fait de la non adaptabilité du nucléaire aux pointes de consommation. Par contre il exporte du nucléaire peu émissif en base car la production devient excédentaire en heures creuses.

 

Mt eCO2

%

 

Réduction d'émission pour la consommation électrique (volume égal) si la France n'a plus besoin d'importer des réserves d'équilibrage (production 2030 / consommation 2010)

19,8

72%

 

 

Réduction d'émission pour la consommation électrique (volume égal) si la structure import / export reste la même (production 2030 / production EDF 2010)

7,9

51%

 

 23dd.fr


 

La progression de la part des énergies renouvelables permet une diminution importante des émissions de gaz à effet de serre en France pour la production électrique, malgré la baisse de la part du nucléaire à 50%. La progression des ENR de flux (intermittentes) n’a pas entrainé une augmentation des émissions, au contraire. Il faut savoir que des réserves d’équilibrage à base d’énergies renouvelables existent (ENR de stock : hydroélectricité, biogaz) et que le nucléaire a lui aussi besoin de réserves d’équilibrages. En 2030 le gaz, dont la puissance installée est importante, n’est utilisé que pour l’équilibrage du réseau.

Ainsi la progression des énergies renouvelables permet de réduire les émissions de l’électricité en France d’au moins 50%, malgré un facteur d’émission déjà particulièrement bas en 2010 du fait du nucléaire.

Emissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990

 

Emissions de Gaz à Effet de Serre en 2030 par secteurs, scénario Ademe

Secteurs

1990 (Mt eCO2)

%

2030 (Mt eCO2)

%

Diminution 2030/2010

Energie Industrie

89

16%

52

14%

42%

Energie Résidentiel

66

12%

26

7%

61%

Energie Tertiaire

30

5%

13

3%

57%

Energie Transports

114

20%

105

28%

8%

Energie Agriculture

9

2%

6

2%

33%

Production d'énergie

55

10%

20

5%

64%

Procédés Industriels

60

11%

40

11%

33%

Agriculture hors énergie

89,7

16%

70

19%

22%

Déchets

15

3%

12

3%

20%

Divers (solvants …)

35

6%

30

8%

14%

 

 

 

 

 

 

Total Industrie

149

26%

92

25%

38%

Total Résidentiel

66

12%

26

7%

61%

Total Tertaire

30

5%

13

3%

57%

Total Transport

114

20%

105

28%

8%

Total Agriculture

98,7

18%

76

20%

23%

 

 

 

 

 

 

Total

563

 

373

 

34%

 

Les objectifs européens en matière de réduction des gaz à effet d’ici 2020 sont respectés. Pour mémoire, ces objectifs sont : -30% en 2020 par rapport à 1990 si d’autres pays s’engagent, -20% minimum dans tous les cas. Ce scénario permet en effet une diminution de 34% en 2020 par rapport à 1990.

Le secteur dont les émissions diminuent le plus correspond à l’habitat : - 60% (résidentiel et tertiaire). L’industrie réduit également ses émissions de 40% en grande partie grâce aux économies d’énergie. L’agriculture diminue quant à elle ses émissions de 20% en partie grâce aux pratiques (émissions dues à l’élevage par exemple). Le transport, par contre, ne parvient à diminuer ses émissions que de 8%, car il dépend d’évolutions plus lentes et dépendantes d’infrastructures lourdes, telles que les transports en commun ou l’urbanisme.

 

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