Réponse : Cette objection fait référence au fait que dans le passé les déglaciations qui ont mis fin aux ères glaciaires ont été accompagnées par une hausse de CO2 importante. Or il était établi que cette augmentation suivait la hausse des températures, et qu'ainsi elle ne pouvait en être la cause. Le film d’Al Gore, qui contient de nombreux éléments exacts, suggérait à tort que l'augmentation de CO2 avait été la cause de ces déglaciations alors qu'à l'époque, le décalage temporel rendait difficile une telle affirmation. Les climatosceptiques ont utilisé cet argument pour remettre en cause le rôle du CO2 dans le réchauffement. En réalité les climatologues ont toujours su que le déclenchement des déglaciations était dû à des variations de l'orbite terrestre, mais que la hausse du CO2 avait dû jouer un rôle d'amplificateur. Restait à confirmer ce scénario. Des travaux récents ont permis de mieux connaître la chronologie de la dernière déglaciation et surtout, de connaître cette chronologie en fonction des différentes régions du globe. N'en déplaise aux climatosceptiques, si le réchauffement de l'arctique a bien précédé la hausse du CO2, cette dernière a néanmoins précédé le réchauffement de la planète dans son ensemble. Le déclic, c'est l'insolation de l'arctique. Celui-ci en se réchauffant, va entrainer la modification des courants marins, ce qui va provoquer un largage important de CO2. C'est ce dernier qui va jouer un rôle majeur dans le réchauffement global.